Le cloud computing : définition et mode de fonctionnement
Origine du cloud computing
Bien que l’histoire du cloud computing soit beaucoup plus ancienne, cette solution s’est développée à partir des années 2000, avec l’essor des hébergements web proposant des services distants (messagerie, applications on demand, etc.). De grands acteurs, comme Google et Amazon, commencèrent à louer leurs propres serveurs aux entreprises ne disposant pas des moyens suffisants pour acquérir un parc informatique complet. Conjuguant plusieurs technologies (Internet, puissance de calcul, stockage de données externalisées), le cloud computing a permis de modifier complètement la conception figée d’un système d’information en huis clos, uniquement limité au périmètre géographique de l’entreprise. Le cloud ou “nuage” se décline en plusieurs briques fonctionnelles flexibles, que les usagers peuvent consommer en libre-service.
Principes de fonctionnement
Le cloud computing est un modèle technologique incluent hardware et/ou software et permettant à des utilisateurs de bénéficier d’un accès distant, via Internet, à l’ensemble des ressources informatiques dont ils ont besoin (incluant les logiciels, les applications, les documents, les services de messagerie, les réseaux, les serveurs de stockage, etc.). Les documents sont stockés sur un espace sécurisé, accessible depuis le web une fois que l’utilisateur s’est authentifié. Il n’est plus nécessaire de sauvegarder les données par le biais du poste de travail ou sur un disque dur externe : celles-ci sont enregistrées et synchronisées en temps réel, même lorsque plusieurs utilisateurs effectuent simultanément des modifications en ligne.
Il existe différents types de services cloud :
- Le IaaS (Infrastructure as a Service) : seul le matériel hardware (serveur, réseau, racks de stockage) est hébergé chez un prestataire.
- Le SaaS (Software as a Service) : ce modèle fournit à l’usager des applications consommées à la demande, selon ses besoins (par exemple : messagerie, outils collaboratifs, outils bureautiques).
- Le PaaS (Platform as a Service) : complémentaire au SaaS, le PaaS offre, au-delà des services de base, un environnement de programmation poussé, permettant aux utilisateurs de développer des applications. Il conjugue l’hébergement du hardware et du software au sein d’une même infrastructure.
Il faut également différencier le cloud privé (l’infrastructure cloud est dédiée à une seule entreprise et accessible par un réseau privé virtuel ou VPN), du cloud public (les données de plusieurs entreprises sont stockées au sein d’une même infrastructure et accessibles de manière sécurisée).
Les avantages et les inconvénients du cloud computing
Un environnement plus flexible, à moindre coût
Le principal avantage du cloud pour les entreprises, quelle que soit leur taille, est de s’affranchir des coûts liés à l’acquisition et à la maintenance des serveurs. Mais il en existe bien d’autres :
- Accès aux données depuis n’importe quel terminal, à n’importe quel moment et en tout lieu : étant donné que les ressources et informations sont stockées sur des serveurs distants et accessibles par le web, les salariés peuvent y avoir accès même lorsqu’ils ne se trouvent pas au bureau. Ils peuvent mettre à jour un document entre deux rendez-vous ou transmettre rapidement une information sensible aux services concernés. Ainsi, le cloud computing augmente la performance et fluidifie la communication interne.
- Diminution du risque de perte des données : en cas de cambriolage au sein des locaux de l’entreprise, de sinistre, de défaillance système, d’oubli ou de perte de matériel (Smartphone, ordinateur portable), les données restent bien à l’abri.
- Meilleure maîtrise des coûts : non seulement vous réduirez les coûts liés à l’exploitation du système d’information, mais seules les services et le stockage réellement consommés seront facturés. En tant que DSI, vous pourrez vous recentrer sur votre cœur de métier sans avoir à assumer la gestion chronophage des opérations de maintenance.
- Généralisation du travail collaboratif : avec le cloud computing et les outils de travail collaboratif comme Microsoft 365 ou Google Suite, il n’est plus nécessaire de travailler sur plusieurs versions d’un même document. Cette solution simplifie et optimise le travail en équipe.
Les freins du cloud computing
Vous êtes convaincu des avantages du cloud computing ? Toutefois, vous devrez peut-être argumenter longuement pour persuader votre direction. En effet, en dépit des avancées technologiques, le cloud computing est encore perçu par de nombreuses entreprises comme un risque potentiel pour la sécurité des données. Il est vrai que celles-ci peuvent sembler plus exposées aux tentatives de piratage ou de corruption, puisqu’elles sont hébergées sur Internet. Néanmoins, les fournisseurs de services en mode cloud mettent généralement en œuvre une politique de sécurité rigoureuse. À tel point que le niveau de sécurité alloué par les principaux prestataires du marché s’affirme supérieur à ceux garantis par les TPE et PME. Voici les points importants à vérifier avant de signer un contrat avec un prestataire :
- La localisation des serveurs : vous devez avoir une parfaite visibilité sur l’endroit où seront stockées les données de votre entreprise. Ceci est d’autant plus important que la législation concernant la protection et la confidentialité des données varient d’un pays à l’autre. Assurez-vous que vos données ne sont pas hébergées à des milliers de kilomètres ! Le cas échéant, vous risquez de rencontrer davantage de problèmes de lenteur ou de latences du réseau.
- Les démarches mises en œuvre pour accroître la sécurité : vidéo-surveillance des locaux 24h/24h, accès aux salles de serveurs par RFID, gestion des risques d’incendie/sinistres, mise en place de serveurs de backups, réplication des données, protection anti-piratage, etc.
- Les bonnes pratiques en termes de sécurité et d’accès : création de mots de passes complexes régulièrement changés par les utilisateurs, système d’alertes en cas de tentative d’accès frauduleuse, cryptage des données sensibles, etc.
Le coud computing : de nouvelles perspectives pour les entreprises
De nombreux témoignages et cas pratiques démontrent que le cloud computing peut devenir un moteur d’innovation. Grâce au cloud, les TPE et PME accèdent à des logiciels de pointe, auxquels elles ne pourraient prétendre en raison du coût élevé des licences. Le cloud façonne un environnement de travail plus convivial et plus en phase avec l’entreprise mobile (télétravail, visioconférences, travail à distance). Il favorise la prise de parole de chaque collaborateur (innovation participative, tâches collaboratives) et devient ainsi un véritable levier de performance. Le cloud computing est également un outil précieux pour améliorer la relation client. Il permet aux forces commerciales d’être plus réactives, d’apporter une réponse immédiate à vos clients fidèles ou de capter davantage de prospects grâce à un traitement des données plus structuré et instantané. Enfin, en déchargeant l’entreprise des contraintes de gestion du Système d’Information, en minimisant les interruptions et en offrant un accès direct aux ressources, le cloud computing permet à chacun de se concentrer uniquement sur son cœur de métier, pour une efficacité accrue.
Bien choisir sa solution de cloud computing
L’une des conditions de la réussite d’un projet d’externalisation du Système d’Information est le choix d’une solution de cloud computing réellement adaptée aux besoins de l’entreprise, à sa taille et à ses perspectives de développement.
Les grandes entreprises implantées à l’échelle nationale ou les administrations ayant des contraintes de sécurité fortes opteront plutôt pour un cloud privé avec un accès aux données par VPN (de type Microsoft Azure Stack). Cette alternative conjugue un haut niveau de sécurité et une flexibilité accrue. Néanmoins, elle s’affirme plus coûteuse que le cloud public, qui repose sur l’hébergement des données au sein d’un serveur mutualisé.
Les TPE et PME qui recherchent avant tout à réduire leurs dépenses et n’ont pas de gros besoins fonctionnels peuvent opter pour une infrastructure en mode SaaS (type Microsoft Office 365). Celle-ci permet d’externaliser les ressources et les logiciels utilisés par l’entreprise. Cette solution évite d’avoir à acheter plusieurs licences d’utilisation pour équiper chaque poste. Les coûts sont strictement limités à l’utilisation.
Si vous évoluez dans un secteur d’activité technique, l’infrastructure en mode PaaS répondra davantage à vos exigences.
Il faut souligner qu’il est tout à fait possible de faire évoluer la solution choisie en fonction des besoins fonctionnels. Si ces derniers deviennent plus importants (stockage, bande passante), il suffit bien souvent de souscrire la formule supérieure, sans aucune incidence sur les ressources déjà stockées et utilisées.
Pour conclure, le cloud computing s’est considérablement développé et affermi d’un point de vue technique depuis ses débuts, dans les années 2000. Il offre aujourd’hui des perspectives d’innovation et de croissance fortes pour les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité. Il est en revanche indispensable de choisir la solution la plus adaptée à ses besoins et de mettre en œuvre une vérification du niveau de sécurité offert par les différents prestataires du marché.
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