La sauvegarde de données dans le cloud computing est un élément majeur. Les données d’une entreprise sont le bien le plus précieux qu’elle puisse avoir. Il est primordial qu’elles soient totalement sécurisées, disponibles en permanence et que leur intégrité soit assurée. L’utilisation de services de stockage de données dans le cloud doit offrir toutes ces garanties. Mais aucun système n’est infaillible, et il est plus que nécessaire que le fournisseur de services cloud dispose d’un système de sauvegarde fiable et redondant, pour les données professionnelles, pour les données personnelles, comme pour les bases de données.

 

La sauvegarde de données dans le cloud : une sauvegarde manuelle

Généralement, les solutions de services cloud, comme Microsoft One Drive par exemple, proposent à leurs utilisateurs (particuliers, professionnels ou entreprises) un système de synchronisation automatique des données entre le disque dur local et les serveurs distants.

Lors de l’installation de la solution sur un ordinateur, un répertoire particulier est sélectionné, et toutes les données (fichiers, textes, images…) qui y seront stockées seront automatiquement synchronisées avec l’espace de stockage cloud. On obtient ainsi sans aucun effort une copie des données locales sur les serveurs distants. On pourrait penser que cela peut être une solution de sauvegarde basique. Ce n’est évidemment pas suffisant.

Si un fichier est corrompu sur le disque dur local par exemple, il sera recopié tel quel dans le cloud, avec des données endommagées et probablement inutilisables. Si les services de stockage du fournisseur de cloud computing ne gèrent pas les différentes versions des fichiers hébergés, il est ainsi facile de perdre des données.

Une façon de pallier ce problème est d’utiliser une clé usb ou un disque dur externe. Sauvegardez vos données très régulièrement sur un support et vous obtiendrez ainsi un minimum de sécurité. Naturellement, pour plus de sécurité, il est souhaitable de chiffrer le contenu de la clé usb ou du disque dur externe de façon à ce que vous seul puissiez consulter les données. Le problème de cette solution, c’est qu’elle est tout de même très contraignante.

Il faut penser à effectuer soi-même des sauvegardes régulières, si possible sur plusieurs supports. En effet, si l’un d’eux est défectueux, que vous en perdiez un ou qu’il soit volé, il vous en reste au moins un autre. De plus, il n’est pas toujours simple de sauvegarder les données d’appareils mobiles sur un tel support.

 

La sauvegarde de données dans le cloud qui se fait manuellement ne remplacera jamais une sauvegarde automatisée

 

Sauvegarder automatiquement ses données dans le cloud semble donc une solution particulièrement attrayante. Elle l’est d’autant plus qu’avec la démocratisation de l’Internet haut débit partout, et notamment avec la 4G sur les mobiles, l’échange de données entre un appareil (indépendamment du système qui le fait fonctionner) et des serveurs distants devient enfantin.

Vous pouvez donc sauvegarder automatiquement vos données dans le cloud, soit directement, soit avec un système hybride (vous pouvez stocker vos données sur un serveur NAS dans un premier temps, qui lui se synchronisera avec les serveurs distants). Le serveur NAS local fonctionne alors comme un système de cache à grande échelle.

Outre les sauvegardes automatiques, il faut s’assurer que le fournisseur de cloud computing soit en mesure d’effectuer des restaurations rapides de vos données, dans plusieurs versions si possibles, si un problème venait à survenir. En fonction de la criticité des données, il est conseillé de mettre en place un plan de reprise d’activité, avec notamment la possibilité de basculer du site de stockage d’origine vers un site de stockage de secours, de façon à minimiser l’impact d’une indisponibilité des données si un problème grave survenait.

Afin de sécuriser les données, il est aussi possible de les chiffrer avant de les envoyer aux services de stockage. Attention cependant, le chiffrement des données, s’il apporte une sécurité supplémentaire, présente deux inconvénients. L’entreprise qui procède au chiffrement avant la sauvegarde de données dans le cloud est la seule qui possède les clés permettant le déchiffrement. Il est donc primordial que ces clés ne puissent pas être perdues, sans quoi, toutes les données seraient inutilisables. Le second inconvénient est que le chiffrement des données entraîne une surconsommation en termes de puissance de calcul, et une perte certaine en termes de performances.

Un aspect à ne pas négliger enfin est la réversibilité des services de stockage. Si pour une raison quelconque il fallait transférer les données entre deux systèmes de stockage dans le cloud (changement de fournisseur de cloud computing, arrêt de l’activité du fournisseur, fin de contrat…), il faut vérifier que le transfert d’une grande quantité de données sur une durée restreinte n’entraînera pas une saturation du réseau d’une part, et que les données rapatriées seront bien détruites sur les serveurs distants d’origine d’autre part, de façon à ce qu’elles ne puissent pas être utilisées et éventuellement tomber entre de mauvaises mains.

 

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